Nous avons toujours le choix, mais nous n'avons pas toujours la force de choisir. Je vis ou je meurs ? Est sans doute le premier et le plus essentiel. Combien sommes nous en réalité à l'avoir fait, à s'être posé cette question et à y avoir répondu ?
Les choses auxquelles je crois:
- On a le choix de ne pas subir sa vie mais d'en être l'acteur. Cela ne veut pas dire que nous avons la possibilité de choisir les évènements que nous allons vivre, mais nous avons la possibilité de choisir comment nous allons les vivre. Je relativise cette croyance en me disant que nous ne sommes pas tous égaux en armes, en conscience, et c'est ce qui donne une limite à nos choix.
- Je crois que les émotions ne sont pas distinctes de la pensée, mais qu'il y a des ponts incessant entre les deux. Nos émotions forgent nos pensées et inversement.
- Je crois que le corps tout entier étant vivant, le corps tout entier pense, mais que le corps n'est pas une entité, mais plutôt une foule de parties (cellules) autonomes, indépendantes, ayant donc d'une certaine façon leur libre arbitre et que ce qui fait corps c'est le but commun qu'elles ont, la vie.
-Je crois que parfois, ces différentes parties se chamaillent parce qu'il y a tant de choix possibles, et que quand c'est le cas , ben c'est le bordel, le chaos.
- Je crois que le soulagement vient souvent du choix qui se fait et de l'accord entre toutes les parties pour suivre ce chemin là plutôt qu'un autre, l'harmonie.
- Je crois que beaucoup de choix se font sans notre "conscience", sans nous d'une certaine façon mais en nous.
- Je crois que tout est voyage, traversée. Alors la mort pourquoi pas ? Mais je ne crois pas en Dieu, ni au paradis, ni à la conservation de l'esprit ou de l'âme.
_ Mais je crois que l'énergie qui nous constitue, sans doute, se redistribue, s'éparpille, éclate, pour reformer non pas un autre être, mais une foule de possibilité du vivant.
-C'est pour cela que je souris quand je vois une abeille butiner les fleurs sur la tombe de François, ou que je vois les feuilles trembler à l'air qui circule quand je vais là-bas lui parler. Parce que l'énergie circule et que s'il s'est éparpillé, tout ce qui est vivant porte une minuscule parcelle de ce qu'il était. J'ai toujours aimé le vivant...
- Je crois que c'est notre besoin de "faire sens" qui fait notre histoire, que notre histoire se construit du sens que nous lui donnons, que ce sens ne peut se donner qu'après avoir traversé les évènements, donc que le sens de l'histoire n'est pas du passé vers l'avenir en passant par le présent, mais du présent vers le passé, du regard que nous portons sur ce passé et ce que nous faisons de ce regard, va influencer notre avenir. Ainsi le point central c'est bien le présent qui envoie ses flèches vers le passé et vers l'avenir.
- Je crois que l'amour n'est pas une émotion mais une énergie et qu'elle est la plus créative de vie.
- Je crois que j'ai permis à François de passer les dernières années de sa vie en vie.
-Je crois que François m'a permis d'accepter d'être celle que je suis et que jamais plus je n'autoriserais quelqu'un à me demander d'être autre chose que moi même.
- Je crois que longtemps j'ai été une sorte d'orpheline, sans toit pour venir y réparer mes blessures et qu’aujourd’hui, à nouveau orpheline, j'ai un toit.
- Je crois qu'aujourd'hui je suis à la fois très seule et très aimée.
- Je crois que bientôt, doucement, mes choix vont m'emporter vers mon avenir.
9 réactions
1 De Sacrip'Anne
- 27/09/2012, 11:28
J'aime tes croyances, elles résonnent avec les miennes (quelle surprise !!!).
C'est rigolo, l'autre jour, dans Dr Who, il expliquait que chaque décision qu'on prend génère un monde parallèle avec les options qu'on a pas choisies, en somme, et je trouve que ça "marche" bien avec ton point de vue à toi, comme métaphore du corps et des choix :)
(Et depuis quelques jours, je sens un changement d'état d'esprit, de ton, dans tes écrits. Je me doute bien que tout n'est pas d'un bloc, mais j'ai la sensation que tu as amorcé quelque chose qui t'emmène ailleurs, en effet).
2 De VT
- 27/09/2012, 11:32
Je crois que tu es forte. Et pas seulement de son amour.
Je crois que la force d'aimer est la chose la plus précieuse que l'on ait.
Je crois aussi très fort en le pouvoir des bisous !
Je t'embrasse fort !
3 De Gilsoub
- 27/09/2012, 11:35
Anne m'a précédé (et mieux que je ne l'aurais écris !) dans ce que j'ai pensé à la lecture de ton papier. C'est vrai que des fois je me retourne et me dis et si j'avias choisie cela ? des fois amusant d'autre moins... Et puis d'accord pour le changement de ton, en voulant vivre, aller de l'avant, je pense que tu a fait le bon choix ;-)
4 De Luce
- 27/09/2012, 13:00
Anne et Gilsoub : Bon pour le changement de ton, on va attendre encore un peu avant de crier VICTOIRE ! ;-) LOL Mais une chose est sure, quelque chose à bouger en moi quand je suis allée sur la tombe de François lui parler, toute seule.
VT : Je crois que tu as raison pour les bisous et je t'embrasse fort aussi.
5 De andrem
- 27/09/2012, 14:07
Il y a beaucoup d'accord en moi avec ce que tu écris là. Quelques désaccords aussi. Beaucoup à penser en tout cas. Il n'y a pas assez de place ici, et pour être complet, j'ai cessé d'alimenter mon blogue parce que je reprends tout au départ dans l'idée de préciser mon bazar intérieur, sur la question du choix et de la liberté, sur la question de l'éparpillement joyeux, sur la question des interactions d'atome à atome, de cellule à cellule, d'organe à organe, de corps à corps, d'individu à cité, de cité à continent. Et en plus infinitésimal, et en plus cosmique.
Alors je rame, et je n'écris plus. Je pense avec mes pieds, avec mes ampoules aux mains, avec mes dents cariées. Et la barque dérive un peu, il faut attraper le bon courant, éviter les rapides, et patienter à l'écluse comme un baron désargenté. Derrida ne m'a pas déridé, et Habermas m'énerve d'avoir à ce point touché juste où j'ai mal.
Je reviens à ton idée d'éparpillement. C'est la plus jolie chose que j'ai vue écrite depuis longtemps. C'est exactement ma conception de la vie, je dis bien, de la vie.
6 De Luce
- 27/09/2012, 17:57
Andrem : J'aime bien quand tu viens me rendre visite ici et que tu laisses quelques mots éparpillés ;-)
7 De Namfarang
- 30/09/2012, 13:43
Je te lis, billet après billet, souffrance après souffrance, bataille incessante, espoir et AMOUR ...
Et tu me bouleverses toujours autant, tu remues des trucs en moi ... Et j'ai pas de mots!
Tu es bouleversante ...
8 De Luce
- 30/09/2012, 21:21
Namfrang : Touchée par ton message. C'est la vie qui l'est, bouleversante... Je t'embrasse, pour la peine <3
9 De julio
- 01/10/2012, 07:09
Se billet ne fait tourner en rond pour chercher la porte ! Je cherche à formuler mon interrogation, a mettre en mots mais voyages dans la nuit. Déjà je ne croie pas a la mort, on ignore l’origine de la vie, et se que nous connaissons de la mort n’est qu’une absence le dépare et une disparition du corps et de l’esprit. L’homme est composé d’eau et d’argile. Une fleur vie dans la terre, arroser d’eau et les rayons de soleil l’aide a poussé et devenir bel et les petit bêtes dont les abeilles l’aide a se développé pars pollinisation. Tous viens de la terre et les animaux ne peuvent échapper a ça nous somme poussier d’étoile. Le combat de l’humain mais pas entre le bien et le mal, mais entre le beau et le mal, les animaux porte les racines en eux a la différence des plantes, et ses racines nous appelles au retour a la maison commune, la chance de la vie, ou la vie consciente a sans doute chercher une forme intelligente pour formuler la beauté quel a engendrer , la vie a eux besoin d’un narrateur pour venter sa beauté . La vie ne viens pas du néant mais du chaos d’une confusion. Alors pourquoi le mal et la mort ? L’humain détacher de ses origines a commencé à se prendre pour un dieu pour le maitre et il se croie supérieur a la nature d’où il et né. Chaque cellules porte la mémoire du marécage d’où il ses dégager pars un grand effort et l’aide des éléments .ont peu voire l’univers ver l’extérieur ont peu voire l’univers ver l’intérieur chaque être est un univers que nous ne pouvons ni calculé ni mesure ni théorise dans sa complexité. Et l’homme ne peu que voire la beauté et étudié l’horizon sans jamais l’atteindre plus il développe ses connaissance et plus augmente sont ignorance sur ses origines ! L’homme voie mieux dans les ténèbres que dans la lumière ; atteindre la lumière et prétentieux le passé n’est pas le point de dépare de notre histoire le futur il faudrait que le temps existe pour un espoir mais le temps n’existe pas seul le présent et a prendre en compte. La vie est un mouvement une grâce particulier un déplacement ; la glace et le feu la violence et la douleur de la vie aux milieux de la beauté ! Se billet interroge cherche mais l’importent et de vivre pour témoigner de la beauté, la mort n’existe pas !