Parfois on aimerait dire son écœurement, mais il est si grand que les mots ont fuis.
Parfois on sent une grosse fatigue face à la bêtise, l'étroitesse, et la mauvaise foi
Parfois on éprouve une colère incommensurable devant l'injustice, le déni, l'humanité bafouée
Parfois on a envie de pleurer devant son impuissance face à la douleur d'autrui
Parfois on a envie de crier, appeler au secours, ou alerter du danger
Parfois on a envie de dire non, parce que oui est impossible
Parfois on se tait parce que sinon on à l'impression qu'on va exploser
Parfois on ferme les yeux devant l'insoutenable
Parfois on n'en croit pas ses yeux tant ça dépasse notre entendement
Parfois on se replie pour échapper à la folie
Parfois on se révolte parce que trop c'est trop
Parfois on manifeste pour rappeler qu'on existe
Parfois on manifeste pour rappeler que d'autres existent
Parfois on manifeste par ce qu'on résiste
Parfois on vit tout cela à la fois, comme en ce moment, confronté que nous sommes au pouvoir de l'absurde, de la haine, et du mépris...

Manifestons samedi...