Sa vie se lit sur les lignes de son visage
Les instants qu'il s'est volé en se mettant en cage
Les émois cachés comme fait l'enfant sage
Le côté-pile de sa face est un vrai paysage

Moi je me laisse prendre à ce voyage

Sa force se dessine dans ses mouvements
Le contrôle qu'il exerce sur lui apparemment
Une veine qui palpite trahie ses sentiments
Le côté-pile de son corps est un volcan

Moi je me laisse prendre à cet aimant

Sa constance se caresse à son épaule lisse
La pierre angulaire, triomphe de son édifice
Sa peau pourtant, douceur sans artifice
Le côté-pile de son coeur peut être au supplice

Moi je me laisse prendre à ses délices

Tout un monde à découvrir au-delà de lui
Affleure de sa peau invisible à l'ennemi
Un jardin secret plein de peurs et de vie
Derrière l'homme, l'humain offre bien des fruits

Moi je me laisse prendre jusque dans ses nuits.

(écrit pour François au début de nous)