Un jour prochain, tout cela me semblera t-il loin ?
Oublierai-je l'intensité de la douleur ?
Connaitrai-je encore la beauté de la douceur ?
Un jour ou l'autre, sans doute, qui semble si loin.

Le soir venu à l'heure du sommeil perdu
quand le corps ne veut que dormir
et la tête ne peut que souffrir
Le soir venu me manque les bras perdus

Je me souviens si bien du lien
de ma fille à moi bien plus qu'un cordon
chaque cellule de mon corps en réponds
le lien à sa vie, je m'en souviens

La mort est un écho inversé
Se déchaine la même puissance
en mon corps éparpillé d'absence
Vie et mort, et même intensité

Ne plus avoir peur, ne plus avoir peur
De tout, de rien, de la vie, de la mort
retrouver de l’insouciance dans le décor
Dormir, dormir, et reposer mon cœur.

Un jour prochain, connaitrai je de nouveau bras ?
Un coin de refuge ou nicher mes failles
la couleur de l'amour et la vie en pagaille ?
Un jour, sans doute, sortir de la tombe et tendre les bras.