Dans un désert de sens se consume l'ivresse
du départ. les rêves moelleux s'assèche. La détresse
du néant engloutie les serments de jeunesse.
Quand nous croyons mourir est ce de la sagesse ?

Vague, non pas qui emporte, mais trouble, mais flou
cette impression diffuse que s'arrête tout
tremblement de la chair, et l'illusion du doux
souvenirs. Qui choisit la mort est tel le fou

Tromperie que la vie, erreur que l'existence ?
Ah mais si seulement tout cela faisait sens !
Croit on ne plus pouvoir survivre à la démence
un au revoir serein pour dernière résistance.

Mais il reste une voix au milieu du silence
qui continue de crier au nom de l'enfance
de la vie, de ses rires, et de ses espérances
qui refuse au fou de tirer sa révérence

Ami lui dit elle, entend ma voix incertaine
Ne la laisse pas se perdre, fais qu'elle ne soit pas vaine
Ni trop jeune, ni assez vieux pour mourir d'amour
Mais assez jeune encore, que la vie suive son cours

Tu devrais savoir tous les bonheurs qui la sème
le malheur ce n'est rien, un pale reflet à peine
on ne s'use que de renoncer, que de céder
à la facilité. Regarde la beauté

D'une fleur qui s'ouvre sur la fraiche rosée
D'un rayon de lumière qui vient tout éclairer
Ne laisse pas ton père gagné ta destinée
change ton regard au monde, gagne en légèreté

Ami, pour la littérature il n'est plus temps
je le sais bien, mais par un poème souvent
nous nous sommes tant parlé. laisse toi émouvoir
par notre amitié. Écoute mon espoir

Je ne veux pas d'adieu, je veux un au revoir
et caresser encore l'idée de te revoir
J'aime nos virgules, nos points de suspensions
nos jeux de maux distants, et nos palpitations

Je te jette le gant, ou bien c'est un mouchoir
Ramasse l'un ou l'autre, fais même semblant d'y croire
Un effort après l'autre, du côté de la vie
la balance doit pencher, je t'y attend l'ami.