Bon, j’ai aligné des mots autour de brin et de mèche, j’ai fait l’exercice. Laborieux. Je me relis, insatisfaite. Publiable ? Oui, sans doute. Qu’est-ce qu’on s’en fout, après tout. Mais pas envie, ça me rappelle les appréciations des profs sur mes bulletins : « Peut mieux faire ». Le poisson m’avait d’avantage amusée. Mais c’est le jeu, l’exercice, reprendre l’habitude d’aligner des mots et qui sait si par hasard, au détour d’un thème, ne va pas sortir le texte qui fait plaisir. Celui dont je pourrais me dire « ah, je suis contente de celui-là ! j’ai hâte de lire les commentaires ! Hâte de le partager ! » Mais là je me sens un brin désabusée, pas de flamme, même pas une petite veilleuse, la mèche ne prend pas. Et je suis à la bourre ! Je devrai déjà être sur « épais, massif ».

Un épais massif de fleurs obstruait la vue. L’inspecteur Tachin était bien caché certes, mais n’y voyait rien non plus ! Tout au plus pouvait-il espionner des bribes de conversations, un brin agressives qui se déroulaient de l’autre côté de l’épais massif. Il se passa les mains dans les cheveux. Tic, qu’il tenait de sa petite enfance, quand sa mère riait tendrement de sa mèche rebelle lui tombant devant les yeux. Ce n’était pas le moment de penser à sa mère. « Tachin ! » se gronda-t-il intérieurement, un peu de concentration ! Il osa un œil au-dessus de l’épais massif de fleurs, ce qu’il vit le figea !

Tiens, voilà que je m’amuse un brin, c’est mieux que tout à l’heure. Ai-je allumé la mèche du suspens ? Un procédé un peu massif, usage abusif du terme, mais bon, on ne peut pas faire dans la finesse avec « épais ».

Ma participation au jeu proposé par Kozlika ici