pho2000164.jpg, oct. 2020
photo Gilsoub

Lame de fond, comme celle qui me renverse tout entière, émotion fulgurante, puissante, qui prend possession de mon être, système nerveux sur actif, hyper vigilance, pour quoi ? Pour une broutille, une surprise, une frustration, une petite crainte, une légère blessure, un coup, trois fois rien c'est déjà beaucoup qu'il chantait. Retrouver le calme intérieur est un travail, mettre de l'attention dans la respiration, fermer les yeux, prendre le temps, donner le temps à mon corps de laisser mourir la vague, enfin, retrouver son calme.

Lame de fond, comme celle qui me coupe l'herbe sous le pied, me fait trébucher, la perte de confiance, en moi, en l'autre, même chose. La peur qui s'empare du récit, le doute pour ponctuation, et le hamster qui fait du surf sur les vagues de mon cerveau en roue libre. Jusqu'à ce que le sommeil, agité de rêve m'emporte ailleurs, diversion.

Lame de fond, comme le cri intérieur pour repousser l'envahissement, le besoin brut, absolu, de solitude et de silence. La fleur de peau qui ne supporte rien, jusqu'à l'eczema. Comme un millier de fourmis qui courent sous ma peau. Parfois la vie est trop.

Ma participation au jeu proposé par Kozlika ici