Hier...

Hier J'ai revu Sacrip'Anne. Mais je l'avais quitté la veille en fait, car c'était avant hier que son fils avait quelques mois à peine, et juste la veille de la veille qu'elle le mettait au monde, et à peine quelques jours plus tôt qu'elle rencontrait son enchanteur, et aller quoi une semaine peut être, que nous mettions au monde nos filles respectives, un mois a tout casser qu'on se connait !

C'est ça, la vrai amitié. C'est ce lien qui courre le long de nos vies malgré les distances et le temps qui filent à toute vitesse.

Quand je pense à Sacrip'Anne, je pense à son sourire toujours, je sais bien que sa vie n'est pas un conte de fée, mais c'est sa générosité à elle, elle sourit au monde. Il ne doit y avoir que son enchanteur pour connaitre un autre visage d'elle. Cet autre visage, je le perçois dans ses mots, écrits ou dit, on sait que parfois, elle aussi, comme tout le monde, elle en chie, mais ce sourire de Sacrip'Anne, c'est son cœur qu'elle vous offre et il est grand.

J'imagine qu'il doit y avoir des gens qui ne l'aime pas, à mon avis ils sont fous ! Comment ne pas l'aimer ? Généreuse, fidèle, drôle à se taper le cul par terre, chaleureuse... Je ne vois pas comment on pourrait lui résister, elle fait parti des gens qui sont facile à aimer.

Elle est dans ma vie depuis si longtemps qu'elle m'a vu traverser des pans entier de mon existence. Grâce à cette chose étrange et indécente que je fais de livrer sur mon blog des choses intimes. C'est que je sais que c'est l'intimité partagé qui crée des liens, et créer des liens c'est ma vrai passion ;-)

Alors Sacrip'Anne, elle a connu ma solitude avant François et ma peur de ne pouvoir jamais avoir d'enfants, elle était là quand j'ai rencontré mon grand amour, elle était là quand j'ai annoncé que nous allions lui et moi devenir les parents d'une merveille et elle s'est réjouit pour moi de ce grand bonheur qui me tombait dessus. Elle était là aussi quand François est tombé malade et j'ai senti toute son empathie. Là quand nous nous sommes mariés, avec ses ailes d'anges fushias et son nez de clown, pour dire "merde" avec nous, à la mort. Là quand il est mort, à m'offrir ce rouleau de papier contenant tous les témoignages et hommage rendu à François sur la toile, que nous avons jeté avec les fleurs sur sa tombe, qu'il parte avec tout l'amour qu'il avait sût générer et dont il ne se rendait pas compte. Elle était là quand je pleurai, là quand je me battais et là hier encore à me voir heureuse d'être en vie, toujours debout.
Là, quelque part, autour d'un thé, au détour d'un commentaire déposé ici, au bout du téléphone, chez moi, chez elle, elle m'a tendu en riant des tonnes de verres d'eau pour me faire rire dans mes larmes, elle a écouté mes cheminements vers la vie, elle m'a fait partager les siens.

Vous l'aurez compris, c'était un grand bonheur de partager ce déjeuner avec elle hier...

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